25 nov. 2011
10 trucs que j'ai appris pendant mon stage
1. Ta carte mémoire tu chériras, ta batterie tu rechargeras.
Et tant qu'à faire, lorsqu'il y a garde partagée du boîtier de la rédac', tu penseras à la prendre. La carte mémoire. Je ne l'ai oubliée que trois fois. J'en ai perdu une, aussi (avec un reportage dessus). Bref, quand t'as pas de boîtier, t'as une tête, des jambes, et une checklist intérieure efficace, sinon bonjour l'angoisse (la mienne se lance dans les transports en commun, en général il n'est pas trop tard pour remonter du métro en catastrophe...). Quant à la batterie, c'est pas moi qui se suis retrouvée en rade sur un gros faitdiv' le mois dernier. Mais ça m'a servi de leçon interposée.
2. Du vocabulaire fleuri...
... du photographe professionnel à l'égard de toute forme de technologie. Quelque part ça m'rassure, chui pas la seule à : insulter mon ordi, la connexion et Potoshop (l'ami des photographes), parler toute seule, avoir deux minutes de patience avant de commencer à pester. On est deux. C'est ptet contagieux.
3. Je suis trop petite pour ce métier.
Où l'on aimerait bien faire 20cm de plus pour ne pas photographier que des fronts dans la foule. Non mais franchement, un mètre soixante quatre, c'est pas assez, je réclame des échasses, ou un assistant plus grand que moi. Et qu'on vienne pas me rappeler que le "patron" fait cette taille aussi. Ni que ça sert à se faufiler : qui a déjà tenté de se faufiler parmi des ph*t*journalistes en rush sait que c'est un coup à se faire dépecer. Si.
4. Je suis la seule nana de mon secteur.
Où que j'aille, y'a que des bonhommes. Ça reste un métier très masculin, dans cette ville et pour ce que j'ai pu en voir sur les évènements que j'ai couverts. Deux choses : rapport aux collègues c'est cool, on me repère/se rappelle de ma tête de suite et les bonnes joues, ça passe plutôt bien, et avec le public aussi. Côté crédibilité, va falloir que je calme mes airs de souris traquée dépressive par contre, parce que parmi les mecs, je n'arrive pas à me sentir égale (c'est clairement mon problème et pas le leur en l'occurence).
5. C'est ta mère le vignettage.
Le vignettage, ce fléau pourfendu par les défenseurs du bon goût photographique, n'est pas mort partout. Même au sein d'un moderne et jeune catégorie de personnes, il reste légitime. Au pif, au canard dont je ne citerai pas le nom. La première fois qu'on te dit "rajoute du vignettage pour voir ?", tu crois que c'est un blague mais en fait non. Pire tu t'y fais. Bref, je suis pas perdue, mais j'ai un peu assoupli mon jugement sur la question...
6. On peut être à poil en gardant ses fringues
Par exemple, montrer des photos non traitées (pas redressées, par équilibrées en lumière), ça m'a un peu donné le même sentiment que de danser nue au milieu de la pièce, sauf que j'aurais ptet été moins gênée de danser nue. Le brut de capteur touche à une intimité, une fragilité dont j'étais jusque là pas consciente justement parce que j'avais toujours soigneusement évité de le révéler. C'est intéressant parce qu'entre professionnels, on sait "ce que c'est", mai sil n'empêche, j'ai ressenti ça comme intrusif.
7. La photo d'archi, c'est mon dada
C'est tout ce que j'aime : un sujet docile qui ne bouge pas, pas de lumière à créer, et la nécessité de passer par Potoshop pour finaliser le bouzin. J'en ai fait plein, j'ai pris mon pied, j'adore les bâtiments modernes pour les bons clients qu'ils font. Et je suis frétillante de savoir qu'elles seront publiées, ces images ^^.
8. Le déclencheur de mon 50D n'obéit qu'à moi
Et il peut provoquer l'ire des mâles de la rédac qui se sont essayés à le faire marcher. T'as beau leur expliquer qu'il y a un angle à prendre, de la douceur, du doigté, de la patience, un peu de temps et de délicatesse rien n'y fait. Mon 50D a un déclencheur clitoridien et héhéhéhéhé, y'en a qui savent pas y faire avec. Moi si. Krrr krrr krrr.
9. Les horaires, c'est pour les autres.
Et je suis parfaitement capable de faire des journées à rallonge pour ce taff. Ça doit vouloir dire un truc, style j'étais pas faite pour être caissière. Wep.
10. Il faut que je change de boîtier.
Et d'objectifs et il me faut un sac pour tout ça aussi.
Oké, 2500€ anyone ?
Malgwenn
25-11-2011