28 fév. 2005

Histoires à dormir debout

J'ai le sommeil agité ces temps-ci. Cela ne me ressemble pas vraiment. Mes rêves ont tendance à être profondément barrés, quand rêves il y a. En général je ne dors pas assez pour m'en souvenir, alors pour ce qui est de mal dormir… Mais forcément, quand on s'offre des nuits de 14h (aaaah que c'est bon, ça devrait être illégal de dormir aussi longtemps en toute impunité), déjà on s'en rappelle, et puis il y a une justice, on finit par mal dormir. Deux cauchemars en trois nuits, j'aime pas.

Surtout celui qui n'en est pas vraiment un, mais plus un rêve transparent, qui porte la moitié de mes angoisses en filigrane, histoire de me rappeler qu'en plus de ce qui me chiffonne en temps normal, il y a ces choses tellement ridicules que je tente de me les cacher de toute la force de mes petites nageoires de poisson. Alors au matin, incapable de dormir plus, je fais l'effort de quitter le refuge de l'ami matelas, puis celui de ne pas envoyer promener les gens sur msn qui n'y sont pour rien (ou presque en fait, m'enfin).

Nutella au pot, musique pas trop malsaine, je tente de faire évaporer la nuit mais il n'y a rien à faire : je déteste le matin seule à la maison. Trop grande, trop vide. C'est comme si elle était habitée par mes peurs nocturnes, avec cette lumière qui rentre par l'est direct sur l'écran de l'ordinateur. Je l'ai réclamée ma solitude et mon isolement, mais là dans ma tête s'affiche la liste des consolateurs-trices potentiel(les) que j'aimerai quand même vachement qu'ils me prennent dans leurs bras.

Et comme décidément rien ne veut faire partir les démons, je pousse la musique à fond, un Chal ha Dichal à faire trembler les vitres, et tourne, tourne, tourne sur mes binious et bombardes adorés. Ce soir l'exorcisme sera complété, je danserai à m'en décrocher le bassin sur des morceaux que je n'aime pas, pour le besoin de bouger au milieu des gens jusqu'à ce que la tête m'en tourne. Je déteste l'ambiance des boites de nuit. Boites à viande où je ne suis pas, mais alors pas du tout dans le trip des gens. Si une quelconque raison pouvait me laisser craindre d'y retourner, je me fabriquerais un t-shirt à la Gwenn, avec écrit en gros : Pas toucher, par approcher. Moi sauvage, moi aimer danser seule.

Ecrire, aussi, vite et sans se demander si c'est bien ou pas - transformer, rationaliser*, juste pour dédramatiser, enfin, dépassionner le message du rêve. J'avais oublié combien écrire comme cela, pour ce genre de raisons, était agréable. Si j'ai le courage, je poste ça demain, sinon tant pis, au fond cela n'intéresse que moi ^^. Et si seulement je pouvais reprendre la plume, si seulement ce n'était pas qu'un pressentiment, qu'elle est revenue ...



*oh qu'il est moche ce mot tout droit sorti de mes cours d'éco de l'an dernier....

21 fév. 2005

(jusqu'à la prochaine)


Hop hop, la magie se dissipe. Celle du concert, celle d'avant le concert. Le ptit foyer de ptites chose que j'entretenais avec persévérance s'éteint peu à peu. Encore une semaine de vacances pour bien imprimer tout, et au retour la Grande Méssante Réalité se fera un plaisir de me saluer d'une grosse bourrade affectueuse - qui ne manquera pas de me foutre à genoux. Y'aura de nouveau ma sale tête dans la glace tous les matins, la fac, des moments détestables, d'autres sympas, quelques perspectives agréables mais trop lointaines à mon goût.
Cela ne m'inspire qu'un vague soupir qui frôle le soulagement. J'aspire à un peu de calme.

(et dans deux semaines, soyez sûrs que je maudirai ma routine, mais chut. là, regardez, l'éternelle insatisfaite n'est pas en train de râler)
(loin de là, même la météo n'est plus un prétexte : de la neige le matin en se réveillant, c'est un coup à me scotcher à la fenêtre avec un sourire béat. mais que fait la justice, si je ne peste même plus après le temps qu'il fait ?)

Trop d'agitation depuis... depuis ? Oh, bien depuis mon arrivée à Rennes, et surtout depuis début 2005. Pour la reine de la paresse et de l'ennui, en voilà un choc.
Dire "je n'ai pas le temps", et effectivement ne pas l'avoir.
Découvrir tout plein de choses, sur les autres au moins autant que sur moi... découvertes plus ou moins réjouissantes, mais quelle importance ? J'apprends, même si des fois il s'agit de choses dont je me serai bien passée.
Foncer droit, tout droit, même et surtout quand un bon gros mur bien épais semble prêt à me casser la figure au bout de la pente. Que voulez-vous, à mes heures de petite conne, tout ce contre quoi mon instinct me prévient m'attire. Je cherche les coups. Je les trouve, et même là où je ne les attends pas.
Carper le diem... alors sur celui-là, on va se calmer un peu. Des fois le diem, il est un peu fourbe, selon les endroits où il se fait carper.
Croire que je peux obtenir tout ce que je veux. Se rendre compte qu'en plus, c'est vrai. Puis que cela ne dure jamais bien longtemps.

"Mais c'est pas croyable, t'as vraiment un don pour te mettre dans des situations pas possibles !" me répète Elluin à chaque nouvel épisode de ma sitcom de vie (don, mon oeil, en vrai c'est une malédiction). Je suis née dans une pièce de théâtre blindée d'intrigues à la Molière, sauf que là les gens ne portent pas de prénoms ridicules (encore que, certains pseudos et surnoms passés à la postérités se démerdent assez bien.... parole de poisson-poulpe croisé troll et nain). J'ai rien d'un Harry Potter pourtant. Je cracherai pas sur une vie bien pépère et routinière, mais une sombre partie de ma personnalité semble décidée à empêcher cela ("c'est pas ma faute si le scénariste y fume ma moquette écossaise !"). Soit. De toute façon, un jour mon vrai papa et ma vraie maman viendront me chercher pour m'emmener dans leur grand château où m'attendra un beau prince charmant-pour-de-vrai ^^ (et pasque sinon c'est pas drôle, je trouverai bien plus logique de m'enticher d'une servante, d'écraser sans faire exprès la queue du chien et pour cela me faire engueuler par ma mère qui de toute façon ne supporte pas ma musique de sauvage).

Clap de fin de ce premier semestre. J'en garde moins de regrets que je n'aurais cru, peut être moins qu'il ne faudrait. Quelques leçons bien sèches, celles avec le goût du sang dans la bouche à force de s'en mordre les lèvres. Quelques amertumes, des déceptions. Et autant de joies, de plaisir et de bons souvenirs. Va juste falloir tenter de ne pas faire comme si rien n'avait eu lieu et tenir compte de.... mouais allez, on va éviter ce genre de bonne résolutions ici, je sais bien que c'est toujours plus facile à dire qu'à faire. Et que j'ai tendance à croire que si je l'ai écrit, c'est plus la peine que je le fasse (... mouais).



[le calme revient et ça se voit : j'ai le cerveau qui décante assez pour pondre de longues notes indigestes et égocentrées. au passage et depuis quelques jours, nouveaux liens ajoutés ^^]

19 fév. 2005

mfprrrrrrrrrrmp

Troisième after de Rammstein hier soir. Alors : non, la vodka ne soigne pas la machingite, oui, je suis toujours bourrée après deux verres, quel que soit leur contenu (la Gwenn est économique, mais non, elle ne s'habille pas au rayon enfant).
Une soirée au moins aussi trippante que les deux qui ont suivi le concert, sauf que là, la descente a été dure, mais dure... pas vraiment une chute libre, plutôt du genre par palliers de décompression passablement sauvages. Je m'étonnerai toujours de l'effet que me fait la vodka.
Du coup je rentre encore chez moi avec la tête de la fille qui a dormi dans une poubelle. Avec Rammstein dans la tête aussi, ce qui vire gravement à l'obsession. Alors pour aviter la surdose, je m'écoute des trucs tout doux et touts planants. Ca ne m'empêche pas d'avoir Till en fond sonore interne, mais enfin ...


Hold on love
Even when i cry all night
Even when i say i don't love you
Just hold on love
So my head gets a little cloudy
And the drink goes straight to my heart
The the words come like a runaway train
In the dark
Just hold on love
Even when i scream and fight
Even when i swear i don't love you
Just hold on tight
And when the darkness falls over
Like a storm cloud in my head
Something inside says it's easier
To push you away but stay and
Hold on love
Even when i cry all night
Even when i swear i don't love you
Just hold on love
Just hold on love
Just hold on love


[azure ray - hold on love]

18 fév. 2005

Averse du matin, humeur de chien (et poil dans la main)

Grmpf. Chui malade, j'ai juste envie d'être à ce soir, le cours le plus chiant de la fac commence dans quelques minutes, et il se met à pleuvoir des cordes.
Des fois, je doute de l'amour inconditionnel que je porte à ma Bretagne.
J'ai pas envie de sortir, là. Bonne petite fille sage comme je le suis, je vais le faire parce que sinon ma conscience va faire des siennes... mais quel temps de merde.


[d'un autre côté, si je me décidais à acheter un truc qui puisse me servir d'imperméable, je râlerais moins]

14 fév. 2005

Rammstein - Bercy brennt - la complète

(du vendredi 11….)

C'est l'histoire de gens qui allaient au concert de Rammstein, un truc qu'il attendaient depuis 100 jours (authentique, j'ai acheté ma place pile 100 jours avant ^^). D'ailleurs le jour du départ les voisins ont du le sentir, qu'ils étaient impatients les gens - c'est-à-dire, ma ptite personne, Rhalph, Pulsahr son frère, Elfilia, Asazel (voiture 1), Isilfea et son copain, et un ami d'eux (voiture 2).

[reise reise - seeman reise]


Après avoir affronté les affres de la circulation parisienne (surtout quand notre conductrice fut sauvagement abandonnée par ses quatre copilotes, incapables de résister à l'appel d'une affiche de lingerie), découvert un hôtel aux chiottes bionique avec des portes de chambres pleines de chiffres (pourtant ça se perd plus facilement qu'une clef, un code. maissi…), mangé des sandwiches à la demi-tomate, nous prîmes le métro avec toute la finesse et la discrétion de bons rennais habitués à leur ligne unique. Direction Bercy : quelques gens en noir ou arborant les couleurs du groupe (en noir donc :p) descendent avec nous.

[nun liebe kinder gebt fein acht]


La place est noire de monde, nous convenons d'un point de rendez-vous et je file retrouver Aza et Sun. Après un constat classique de mon manque de sens pratique (logique, de l'organisation, bref, la difficulté que j'ai à vivre dans le monde réel), nous filons retrouver un ami de Sun et entrons.

[rein-raus--rein-raus--rein-raus]


Une fosse bondée de monde plus loin, le concert commence par une première partie que j'ai trouvé un peu longue - et Az' et la Gwenn de chouiner "maiheu, on veut Rammstein !!".
Rammstein arrivant sous une salve de cris de joie (ben pourquoi la joie serait elle un rire de ptite fille dans un champ de fleurs ? ça peut parfaitement être des beuglements hystériques dans une salle de concert suintant la sueur, non ?). Links 2 3 4, Feuer Frei, je ne vais pas raconter chaque morceau : en gros deux heures de pur bonheur à sauter sur place (autant par nécessité que par envie), perdre la voix à scander les refrains et à se couvrir de transpiration. Orgasme musical à rallonge, sur Ohne Dich joué avec Apocalyptica, sur Moskau , sur Sonne et Ich Will, bref….

[ohne dich kan ich nicht sein, ohne dich - mit dir bin ich auch allein, ohne dich…]



Petet juste un regret, je n'ai pas vu grand-chose dans la mesure où la majorité de l'humanité a une fâcheuse tendance à faire une tête de plus que moi : il n'empêche que je me suis éclatée, et que vous vous débrouillerez avec votre dico des synonymes pour ajouter tous les adjectifs possibles et inimaginables. Je suis sortie vidée, et euh, je n'étais pas la seule à aduler le courant d'air à la sortie de la salle j'imagine ^^. C'est fou comme on peut aimer la foule quand elle vibre sur la même musique, pourtant … Et "je ne me lave plus jamais la main", puisqu'elle a touché le bateau qui a fait le tour de la fosse, dans lequel était monté… honte à moi, je n'ai pas reconnu quel membre du groupe c'était.

[let-me-see-you-stripped]


Premier after : hôtel Première Classe de la Porte de Châtillon, chambre 440. Vodka caramel et autres joyeusetés, neuf gens fourbus dans une chambre - Lilly est venue faire une surprise à Rhalph. On ressasse et on se repasse le concert en long, en large et en travers, sourire niais aux lèvres et verre à la main. Après quelques heures et désertions plus tard, Elfilia en arrive à la conclusion que cette soirée est un beau n'importe quoi. Et au lieu de sagement se coucher, puisqu'on a pas tous les jours l'occasion de fêter un concert de Rammstein, nous continuons à joyeusement dérager la moitié de l'étage (au bas mot), avec une pensée émue pour le lavabo qui en a vue des vertes et des pas mûres, et pour la femme de ménage qui risque de réclamer une augmentation pour avoir nettoyé notre euh… ouais.

[ich will eure blicke spuren - jeden herzschlag kontrollieren]


(… au samedi 12…)

Matin - grognon - on ne réveille pas un poisson-poulpe impunément.
Retour - halte à la cathédrale de Chartres - un cierge et une prière - du vent - les gens sont semi-comateux et totalement bloqués sur Ramm-stein.
Dites, on se refait un after ce soir ?

[sehnsucht versteckt sicht wie ein insekt]


Rennes, appart de Rhalph - sans ledit, parti en Allemagne avec Lilly - bâfrage aux pâtes sauce basilic. Et c'est reparti pour un tour, on recherche des images du concert, on se refait le concert en tentant de remettre les morceaux en ordre, bref, tout le monde veut y retourner. Bla bla bla - je me noie dès la première vodka, mes menottes se baladent, les M'nm's tournent et disparaissent aussi vite. Une partie - violente - de Jungle Speed, un tour en bas de l'immeuble pour faire profiter les gens de notre bonne humeur, un tour à la fac pour laisser dormir les voisins, retour appart.

[we're all living in amerika - amerika ist wunderbar]


(….au dimanche 13)

Organisation hautement chaotique du coucher, même si certains sont tout, sauf décidés à dormir et que les conneries fusent encore. Un demi matelas en largeur, un demi en longueur, un lit pour trois. Le niveau sonore n'en baisse pas pour autant, nous ne nous endormirons qu'à 7h du matin. Une tournée de bisous (et).

[mein herz brennt ]


Retour à la piaule au radar, téléphone et grappes de questions. La réalité, enfin, celle de tout les jours me rattrape et se rappelle à mon bon souvenir de façon plus ou moins agréable… comme pour me faire mieux savourer ce WE complètement délirant, où je n'ai fait que sourire comme une idiote que je suis. De la musique qu'elle était bien, des gens que j'ai été ravie de rencontrer et de très bons moments. Y'apluka attendre le prochain concert ^^.

[ein heisser schrei : feuer frei !]



 

 

(la photo vient du site de Morka : allez-y voir, y'en a d'autres qu'elles sont trop belles)

12 fév. 2005

Rammstein : Bercy brennt

Le concert : grandiose et indicible
L'after : dicible et n'importe-quoiestque

Second after en cours, une note récapitulant les dernières folies quand le cerveau sera en état de fonctionnera autrement que... fonctionnera tout court.
*bonheur et crampes au sourire*

7 fév. 2005

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chante, Wilwarin, chante ... n'est ce pas que leurs douleurs semblent bien misérables ?
que dirais tu de la déchéance de la reine des sans-demeure, si tu pouvais parler ?